Notes de terrain

Les récits des résidents ont un point en commun. Leurs mots, leurs actes envers leur nouvelle compagne végétale peuvent être traduits par vibrations, que ce soit des vibrations dans l’espace ou des vibrations sonores. Les vibrations sonores se mesurent en hertz, 1 Hz correspondant à la fréquence de répétitions d’un événement par seconde. Dans notre monde actuel tout peut être traduit par des fréquences : chaque échange visible ou invisible, audible ou inaudible.



La voix elle aussi peut être convertie dans l’unité des hertz.
On peut alors la transposer en notes de musique.



Les plantes distribuées aux résidents et aux participants viennent de différentes espèces que nous pouvons citer : la valse d’argent, la fleur de lune, le pélargonium à forte odeur, le ficus benjamina et enfin l’herbe vaudoise, nommée aussi la plante araignée. Et cette dernière possède une particularité de multiplication. Le long de sa tige poussent de nouvelles boutures qui peuvent être, après les avoir laissées deux mois consécutifs dans un verre d’eau, repiquées en terre.
Nous avons appris que l’eau est un miroir de son. Le son s’y propage quatre fois plus vite que dans l’air.
Ainsi, nous avons fait le choix d’associer des plantes à certaines fréquences vibratoires correspondant à une gamme de musique précise.



La musique, lorsque celle-ci entre en contact avec l’eau, crée des formes différentes. Elles sont notamment visibles dans les instabilités de Faraday mais aussi lorsque nous congelons les cristaux de l’eau et que nous les étudions au microscope. Les cristaux ont alors des formes différentes en fonction des fréquences musicales vibratoires auxquelles ils ont été soumis.



Les différentes herbes vaudoises offertes aux participants de ce projet ont été bouturées. Les boutures ont donc été placées dans des verres d’eau. Nous avons recueilli 7 boutures. Celles-ci correspondent à six fréquences précises dont une plante-témoin. Celle-ci n’a pas eu de musique.