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Le champ du monde est une proposition de résidence au sein de l’UrsulaB, « un centre de ressources et de recherche trans-disciplinaires sur les bases de partenariats les plus ouverts possibles. » Cet espace logé à la friche artistique de Bourges convoque à la fois fiction et réconciliation avec le vivant. C’est un lieu d'exploration, de co-habitation pour revoir le monde comme une forêt.
Ainsi, à la lumière des circonstances exceptionnelles qui remettent en cause nos liens de proximité, balayant dans la lumière les poussières d'inégalité créées par notre société, nous sommes en mesure de nous interroger sur :
« Comment établir un lien entre les hommes et les plantes ? »
Face à cette situation sanitaire, les plantes deviennent des compagnes, des confidentes de premier choix. Elles sont là près de nous dans nos intérieurs de confinés. Elles habillent de joie nos journées, comblent l'ennui par leur présence d’organisme vivant.
Pour nous réapproprier le monde de manière globale, tournons notre regard vers des créatures que l'on pense bien souvent mi-objet, mi-vivant mais qui ont tant à nous apprendre.
Les personnes âgées les plus touchées par cette pandémie doivent être au cœur de la création de lien social végétal et humain pour pallier à leur isolement.
Dans le projet du champ du monde, des personnes en foyer- résidence, des personnes en EHPAD et des bénéficiaires du Secours Catholique ont reçu une donation de plantes. Leur contrepartie : échanger avec l'artiste. Par voie postale ou bien par téléphone, ces personnes ont expliqué leur vie mais ont surtout orienté leur récit autour des plantes : où celle-ci se trouvait dans leur maison et petit à petit comment une relation s'est créée avec elle. Elles ont dit des mots, des phrases qui forment des vibrations bienveillantes, synonyme de remède pour retrouver notre rôle de colocataire, de jardinier au sein de notre monde.